mercredi 29 août 2007

Un petit coucou

Bonjour à tous !



Désolée pour ce grand blanc ! Depuis le retour il a bien fallu que je profite un peu de tous les gens que je n'ai pas vu pendant trois semaines, les amoureux comprendrons... ;-)

Alors voilà un peu les dernières news.

Avec papa, on a refait qu'une seule sortie, c'était la Tournette, côté Thônes (refuge de Rosairy). Belle ballade, quoique un peu facile !

Quand à Gamin il m'a trimbalé deux trois fois en charette. Il a la forme et notre complicité à bien été renforcée, c'est super.



Je voudrais juste remercier toutes les personnes qui nous ont félicité pour ce blog. Je suis contente que vous soyez absorbé par cette histoire bien réelle. Beaucoup d'entre vous ont rencontré des problèmes pour laisser des commentaires. Donc voici la technique qui a marché pour certains ! Comme ça si vous voulez faire un commentaire, même maintenant... Ca nous donnera le sourrir et le blog sera ainsi plus vivant !

Donc il faut cliquer en premier sur "liens vers ce message blog", tout en bas de l'article sur lequel vous voulez laisser un com. Ensuite "enregistrer un commentaire". "Choisir une identité" => anonyme (comme ça pas de problème d'inscription ou autre !). Après y' a plus qu'à écrire ce que vous voulez dire et "publier". C'est tout simple (enfin y'a qu'à le dire !!!)

Bon courrage et un grand merci pour ceux qui essaye !

Bonne soirée et à bientôt... pour quelques anecdotes et autres...

lundi 20 août 2007

Dimanche 12 août


Debouts à 6 h, nous prenons tout notre temps pour nous préparer. Les portes de Nice ne sont qu'à 2 h de marche d'ici et Maman doit venir nous chercher dans l'après midi. Chainaz - Nice = 8 h de route avec notre J- J. 110 km/h dans les descentes et 70 dans les montées !

On part d'un bon pas, même Gamin semble avoir compris que la fin est proche.

L'équipée au dessus de Nice et de la mer...

Maman nous a laissé un message sur le portable vers huit heure moins quart. "(...) Je suis à 155 km de Nice (...)". YOUYOUYOU !!!

Donc on poursuit notre petite balade de santé, sourrirs jusqu'aux oreilles, sur un chemin encore plein de cailloux et de marches... Décidément dans le sud ils n'ont aucune pitié pour les petits pieds de nos compagnons équins...


Une heure et demie plus tard nous arrivons dans une immense aire de pique nique. Nous y faisons une pause "débarbouillage" à la fontaine.


Et on continu jusqu'à trouver un coin où J- J pourra être garé sans gêner... A Gairault.

Nous voilà assis sur un banc d'arrêt de bus, à côté d'un rong point, devant une belle propriété.


L'attente entre Gairault et l'Aire St Michel

Maman arrive une demie heure plus tard. Les retrouvailles faites et le camion chargé nous partons. Nous allons bien sur voir la Promenade des Anglais, en bétaillère !




La Prommenade des Anglais de loin dans J- J

Il aurait été trop compliqué de gérer un âne dans la ville. Entre la circulation, les touristes gâteux et le fait que Gamin glisse un peu sur le goudron, on a eu beau tourner le problème dans tous les sens, c'était pas possible.

I'm happy !


Nous n'irons donc pas toucher la mer. Snif. Les côtes méditerranéennes ne sont décidément pas faites pour nous...

Donc nous rentrons, les têtes pleines de souvenirs...

Samedi 11 août

Il va faire beau et chaud aujourd'hui.

Les chemin est plein de caillasses, ce qui n'est pas agréable pour Gamin qui glisse dessus et s'écorche le bas des jambes.


Le tracé du GR 5 nous fait traverser plein de vallons, mais à flan de colline. Donc nous montons, descendons pour aller traverser les ruisseaux secs et nous remontons pour passer au vallon suivant, etc.

On s'arrête deux minutes à la petite chapelle St Antoine par curiosité, lieu de pélerinage du coin apparement...

Sur un sentier "en balcon"

Puis on repart pour arriver au Cros d'Utelle, petit hameau construit au dessus de la Vésubie, torrent que nous traversons grace à un vieu pont en pierres.

Ensuite on monte sur Levens, 340 m plus haut, par un sentier qui grimpe bien. Certains passages son tellement étroits que l'on manque d'arracher les grillages des propriétés privés avec les saccoches qui elles ne bougent pas !



Cigale peu farouche à Levens

Dans cette ville on trouve enfin de quoi faire boire Gamin et remplir nos gourdes. Depuis Utelle nous sommes dans une région qui n'a pas vu la pluie depuis 2 mois !

On en sort pour trouver un coin "pique nique" sous des arbres. Il est 13 h.On s'accorde aussi une petite sieste... Il fait super chaud. Nous repartons vers 15 h.


Une montée, une descente et on remonte jusqu'à 730 m pour évidemment redescendre... Là haut on croise un troupeau de biquettes et leur gardien avec qui on échange 2 mots.


Les petites biquettes


Et puis on rejoint Aspremont, à 500 m. La bonne nouvelle c'est qu'il y a des bars donc on boit un coup. La mauvaise c'est l'épicerie est fermée et que l'on a pus rien a manger à part 2 compôtes et le petit déjeuner... Et se pointer au resto avec notre compagnon de route serait guère apprécié j'imagine !


Aspremont

C'est un jeune pizzaiolo qui nous sauve le dînner de ce soir. Il est 19 h 30 alors on mange notre pizza sur un parking, au bord de la route... Nous allons ensuite planter la tente sous le Mont Chauve, à l'extérieur du village, au bord du chemin que l'on prendra demain.


C'est notre dernier bivouac, l'aventure touche à sa fin...



Superbe dégradé sur les montagnes du sud au coucher de soleil

dimanche 19 août 2007

Vendredi 10 août


Le temps de déjeuner, papoter et tout préparer, nous partons à 8 h 20. Il fait beau mais pas chaud.

Le chemin attaque raide et Gamin qui n'a pas beaucoup mangé cette nuit s'arrête tous les deux mètres pour grignoter, logique !

Trois silhouettes au col de Varaire

A partir de 1600 m, la montée est plus progressive jusqu'au col du Varaire, à 1710 m. C'est assez joli, nous sommes au beau milieu d'une forêt mais l'herbe reste abondante et les fleurs nous offrent de belles couleurs. En plus un beau panorama s'ouvre sur notre droite, au nord. Le Mont Mounier sous lequel nous sommes passé mardi (col de Crousette) s'est couvert d'une fine couche blanche. Il a neigé au dessus de 2700 m.



Les sommets enneigés du Mercantour ( en arrière plan)

Nous rejoignons le col des Deux Caires (1921 m) où nous distinguons la mer de loin... De là , on suit les crêtes mais pas sur leur sommet, un peu en dessous. Le Collet des Trous à 1982 m est le point haut de la journée. 300 m plus bas, nous sommes aux Granges de la Brasque. De nombreuses vieilles pierres tombales témoignent du caractère militaire du lieu. Nous sommes sur la route.


Gamin qui se délecte d'un énorme chardon

Après la pause de midi, on rejoint un sentier par la route pour atteindre le col de Fournès (1351 m), puis le col de Gratteloup (1412 m). Et maintenant nous attaquons la très critiquée Brèche du Brec (1520 m). C'est en fait un passage dans les rochers du Brec d'Utelle. Il est très bien traçé contrairement à ce qu'on nous avait dit. Le seul obstacle que l'on rencontre c'est le cadavre d'une brebis qui doit trainer au milieu du sentier depuis une bonne semaine. L'odeur et la vue du cadavre bloquent net Gamin qui refuse de passer à côté. Il finira par passer dans de gros éboulis, ce qui lui vaudra encore une bonne égratinure sur un boulet.



Papa et Gamin à la Brèche d'Utelle, avec la méditerranée tout au fond...

La descente sur Utelle se passe très bien. La diversité floristique est épatante vu la sécheresse des lieux. Au village on boit un coup puis on fait les courses et on part bivouaquer un peu plus loin dans des anciennes cultures en terrasse.



Utelle vu d'en haut

Jeudi 9 août


Le temps est clair mais pas formidable. On ne part pas bien tôt.

S'alternent sentiers et chemins plus ou moins bien entretenus. Les balisages du GR 5 sont effacés tellement ils sont vieux !

Ravins à roche rouge, en montant sur Rimplas



Pour arriver à Rimplas on a 520 m de dénivellé positif. Après ce village, on a plus beaucoup de variation d'altitude. La Bolline est à peu prè à la même hauteur et St Dalmas Valdeblore se trouve à 1280 m.


A certains endroits, on se croirait dans notre Haute Savoie. Nous traversons des forêts où châtaigners côtoient noisetiers et autres feuillus. L'herbe est bien verte et les mésanges gazouillent.


A St Dalmas, nous mangeons au milieu des maisons. Une mamie vient discuter un peu. On apprend que l'épicerie n'ouvre qu'à 17 h et la boulangerie à 16 h 30...Et il est...14 h ! On et bien dans le midi ici ! On se paye une glace pendant que Gamin avale une grosse quantité de pommes données par un petit garçon. Ca va le purger...

Ensuite on attend sur la place de l'église que l'on visite vite fait pour s'occuper.

L'église de St Dalmas Valdeblore

A 16 h 30 papa va faire les courses et je garde Gamin et le matériel. Une dame du village m'alerte sur la météo. Demain ils annoncent de grosses pluies... D'ailleurs il commence à tomber des gouttes.

Au retour de papa on recharge tout le monde et on a pas le temps de sortir du village que l'orage éclate. Il tombe des seaux d'eau. Nous nous mettons à l'abri sous une avancée de toit. Très vite la pluie se transforme en grêlons qui couvrent vite la route sur 3 cm d'épaisseur ! La température a chuté d'un coup.


Pendant l'orage...

Bon et bien on va dormir au village, dans un gîte d'étape, au chaud. Un papé nous prête aimablement son garage pour Gamin sinon il va se transformer en bourrique des neiges pendant la nuit !

On passe une bonne soirée en compagnie de deux familles de Belges et de nos hôtes. Nous allons rendre une visite rapide à Gamin qui n'a pas l'air de se plaindre d'être là malgrés le manque de nourriture. Donc nous allons nous coucher tranquille.


Du coup, on a marché que 4 heures aujourd'hui...

Mercredi 8 août

La pluie a cessé tôt dans la nuit, il fait bien beau ce matin. Nous prenons le temps de faire sécher un peu nos affaires. Quand nous sommes prêts un berger passe, accompagné de ses 1500 bêtes. Nous discutons un peu. Du coup, nous partons à 10 h 30 ! Et le temps change, ça se couvre...

Le GR 5 passe sous une aire de nidification réservée aux vautours fauves par le Parc National du Mercantour. Nous avons même la chance de voir un gypaète barbu. Enfin ce sont des jeunes qui s'y connaissent qui nous l'on dit. Nous on a pas pris les jumelles...




Sans les jumelles il faut déjà savoir que c'est un gypaète !

Nous passons ensuite les Portes de Longon à 1952 pour arriver dans des prairies sèches rapées par les moutons. Après les avoir traversé, nous passons devant le refuge de Longon qui est en pleine rénovation. On ne s'attarde pas car le brouillard remonte de la vallée.







La montée aux portes de Longon

La descente sur Rougios se fait par un sentier bien tracé et heureusement sous une forêt. L'orage arrive rapidement. Il est plus violent que celui de la veille. On se fait vite trempé. Plus loin , le petit ruisseau de l'Arcane s'est transformé en un torrent boueux. Une passerelle nous permet de passer sans problème.

La grande traversée des prairies

Rougios (1460 m) est un vieu hameau inhabité. Seuls quelques chalets sont rénovés.

Nous voici maintenant sur une large piste qui ne descend pas bien vite. Plus bas, à la jonction d'une route, nous mangeons. Il est 15 h et le ciel bleu revient petit à petit.

Le GR 5 emprunte ensuite un sentier tellement peu entretenu qu'on se retrouve vite coincé par de grosses dalles impossibles à franchir par notre âne. Donc et bien on rejoint la route un moment pour reprendre un sentier plus praticable. Nous arrivons à Roure (1096 m), petit village médiéval.

Le village de Roure

Pour atteindre St Sauveur sur Tinée qui n'est qu'à 450 m d'altitude, le GR 5 suit un sentier bien tracé bien qu'un peu étroit à certains endroits.

A l'entrée du village Gamin s'abreuve dans une petite fontaine et nous filons au camping où nous sommes très bien accueuillis.

Le temps de s'installer et on va faire trois courses. Nous prenons une bonne douche et faisons la vaisselle en revenant. Nous allons nous coucher à la nuit venue, nos frontales n'ont plus de piles...

Mardi 7 août

On décolle vers 9 h. Les temps est maussade. une montée pas trop raide nous emmène au col du Blainon à 2014 m. Puis nous descendons sur La Roya à 1465 m avant de commencer la longue ascension du col de Crousette indiqué en 3 h 50.


Au col du Blainon

Dans un premier temps nous rejoignons une cabane de berger à 1955 m, entourée d'un trentaine d'ânes. Les moutons ne sont pas la mais leur odeur bien présente... Nous faisons notre pause de midi ici. Une femme qui fait aussi le GR 5 a été mise en garde contre un passage aérien après le col...Encore ! Ceci dit ça ne peut pas être pire que le Pas de la Cavale quand même !



La Roya

Les seules fleurs que l'on croise sont sèches ou fanées...

Le temps a l'air de tenir alors on tire jusqu'au prochain palteau, à 2200m. Le cadre se prêterait bien à un bivouac mais j'insiste pour que l'on passe le col dans la foulée, ça fait à peine plus de 5 h qu'on marche.

Le ciel alterne entre gros nuages gris menaçants et belles éclaircies bleues encourageantes. C'est parti, on y va. Il ne nous reste que 250 m de dénivellé pous atteindre le col de Crousette à 2480 m. Là haut le temps est beaucoup moins chouette, les nuages sont de plus en plus nombreux et foncés... Et il faut encore monter 50 m pour arriver au point haut. On avance d'un bon rythme. Une fois à la stèle de la Valette (2535 m), on attaque la descente à fond les bielles. L'orage ne saurait tarder...



La stèle de la Valette. Là c'était impressionnant

Nous sommes sur des grands plateaux pellés où seuls les cailloux et quelques chardons nous tiennent compagnie. Un groupe d'une dizaine de vautours fauves tournoi dans les airs. C'est un beau spectacle, qui nous fait penser à Lucky Luc ! On a pas du mettre une heure et quart pour arriver au col de Moulinès, à 1982 m. L'orage est là. Heureusement nous sommes maintenant dans la descente et il y a pas mal d'arbres.



Quand on en arrive là, il faut mieux faire vite

Deux cent mètres plus bas, nous posont la tente, sous des conifères. Gamin s'abrite dessous aussi. La soirée et la nuit seront plus calmes...

Lundi 6 août

Partis à 7 h 20 il nous faut monter seulement 250 m pour atteindrele col de la Colombière. Sur le sentier, deux biches nous traversent sous le nez et plus haut, en dessous du col, une harde de chamois nous surveille de haut. C'est magnifique...


La silhouette d'un chamois dans l'aube

Après le col on apperçois un deuxième groupe de chamois avec des petits de l'année, en contre bas. Nous nous dirigeons maintenant sur St Dalmas le Selvage à 1500 m par un un sentier étroit à flan de montagne mais qui n'est pas désagréable.


St Dalmas est un beau petit village bien entretenu et son épicière a de très bon produits. Elle nous offrira aimablement du pain sec pour Gamin.


St Dalmas le Selvage


Ensuite c'est le col d'Anelle à 1739 m qui nous attend. Le chemin large nous paraît interminable. En plus arrivés au col il faut encore monter pour redescendre sur St Etienne de Tinée qui n'est qu'à 1140 m. Ces larges pistes ne sont vraiment pas agréables. C'est monotone.

L'équipée sauvage au col d'Anelle

On se planque au bord du torrent La Tinée pour manger, loin des touristes parfois pénibles.

Gamin réussi à se faire une prise de longe qui lui arrache le plis du paturon. J'oubliais, depuis le temps, ses blessures au passage de sangle ont disparue.


C'est ici que notre collègue bien sympa nous quitte. On redécolle vers 15 h. La traversée du village se passe plutôt bien. Après un bon kilomètre sur la route le GR emprunte un raccourcis pour reprendre la route sur 300 m, passer un escalier large de 40 cm au bord de la départementale et nous jeter aux milieu des épineux car le passage n'est pas entretenu. Heureusement il redevient vite praticable mais il monte raide jusqu'à Auron. Il nous fait aller jusqu'au sommet de la station, c'est à dire à 1650 m pour nous faire redescendre au centre, 50 m plus bas. On est plus à ça prêt n'est pas ? Oui mais quand on se prend un orage et des grêlons sur le bout du nez et bien ça compte quand même ; ).


Cadran solaire à St Etienne de Tinée


On se ravitaille et on continu pour bivouaquer 150 m plus haut. Arrive le dînner, on ouvre une boîte de gratin de pommes de terre... Nos estomacs gargouillent...Plus d'allumettes et le briquet et vide ! Snif !

Je redescend vite au centre équestre qui fait aussi resto. Connaissant notre situation ils m'offrent une boîte d'allumettes. Mille mercis et je remonte.

La nuit sera ainsi meilleure...

Dimanche 5 août

On part à 7 h 30 sous un beau ciel bien ensoleillé. Nous avons campé à environ 1700 m.

On attaque comme la veille par 3 km de goudron...pour arriver à un parking. Ensuite c'est une large piste interdite à tout moteur car nous sommes dans le Parc National du Mercantour. Puis le GR continu sur un sentier super bien amménagé qui nous emmène dans un premier temps au lac du Lauzanier, à 2284 m. Les marmottes nous tiennent encore compagnie.



Le lac Lauzanier

Papa craint ce col depuis le début. C'est la descente qui le contrarie le plus. Coincés pas la neige début novembre nous avions dû cesser la reconnaissance là.


Jusqu'au lac de Derrière la Croix à 2426 m on a pas de problème même si des dalles glissantes obligent encore Gamin à donner de bons coups d'épaules et reins pour tenir debout. Nous sommes en montagne...


Paysage lunaire...En montant au Pas de la Cavale

De là haut, un sentier en lacets nous emmène dans un éboulis que l'on traverse jusqu'au Pas de la Cavale, à 2671 m. Bien contents d'être arrivé là, on attaque la descente et les craintes de papa s'avèrent justifiées. Nous sommes au beau milieu d'une barre rocheuse. Cependant un sentier est tracé, on est pas obligé de faire de descendre en rappel ! Mais 15 m plus bas une marche (un gros cailloux) de un mètre de haut constituée de plusieurs étages de 10- 15 m de larges et tous décalés, le tout sur...60 cm de large avec la paroie rocheuse à notre gauche et le vide sur 90 m à notre droite. Gloups ! Et maintenant qu'e'qu'on fait ?


Vous voyez les deux personnes en bas de la photo en tout petit ?Et bien nous on descend la dessous...

Et ben on enlève les sacoches comme on peut et papa chope fermement Gamin quelque peu récalcitrant (je le comprend...) par le licol. J'attrape les deux cordes accrochée au bât derrière. ARDI PETIT ! Ca passe ou ça casse !


On passe finalement sans casse mais l'adrénaline a du mal à baisser. On poursuit encore sur 100 m de dénivellé négatif dans des passages étroits puis dans de gros éboulis pas stable. On attache Gamin dans l'herbe et on remonte cherhcer nos 40 kg de saccoches...


De retour on rebâte notre bourriquet plus détendu et on va manger sur le plat, aux lacs d'Agnel à 2344 m.

Un des lacs d' Agnel avec le Pas de la Cavale en arrière plan

Une heure et demie plus tard on reprend pour descendre jusqu'à 2100 m et remonter au col des Fourches (2262 m) sous un soleil de plombs. Entre temps on sympathise avec un savoyard qui fait le GR 5 en solo.


Et puis on descend de nouveau pour Bousiéyas à 1883 m. Le sentier plus ou moins tracé coupe plusieurs fois une route et nous arrivons à l'auberge- gîte- bar où notre compère nous paye un coup.


Bousiéyas


Et papa qui n'en a jamais assez dans les guibolles nous emmène 120 m plus haut pour camper loin des voitures et au bord du chemin que l'on doit suivre le lendemain.


On partage nos lentilles saucisses avec notre hôte car le liophilisé...bof... D'où l'intérêt primordial de partir avec un porteur à quatre pattes ! ; )

samedi 18 août 2007

Samedi 4 août


A 5 h 2 0 la bergère nous réveille pour boire le café. Papa y va mais je reste bien au chaud dans le duvet et repique du nez jusqu'à 6 h.
La mise en jambe se fait avec deux heures de route. Positivons, les voitures sont rares ici...
Arrivés à Fouillouse (1910 m) on rempli les gourdes et on continu par un large chemin qui se transforme vite en sentier au milieu des alpages.



Le bleu de cette fleur (renonculacée ?) est soufflant

(ps : si quelqu'un sait ce que c'est n'hésitez pas à laisser un commentaire)

Ca grimpe progressivement jusque vers 2400 m. Nos petites copines les marmottes nous tiennent compagnie tout le long.

Par contre pour arriver au col du Vallonet à 2524 m c'est plus raide. On va jusqu'au lac du Vallonet Inférieur 100 m plus bas pour déjeuner. L'eau a disparu et ce mini désert sert de zone de repos à un troupeau de brebis. On se croirait en Afrique !



Ce qu'il reste du lac du Vallonet...

Ensuite on continu de descendre pour arriver à 2360 m et pour remonter au col de Mallemort à 2558 m. Pour y arriver, la dernière portion est rude, en plein soleil sur les caillasses. Donc on ne s'attarde pas trop au col et on attaque la descente, qui disons le franchement, est merdique. Au début le sentier est bien tracé, dans de petits cailloux mais il se transforme vite en une trace dans l'herbe sèche couchée. Gamin a du mal à rester debout et je craint qu'il ne tire un peu trop sur ses tendons...

Ancienne caserne militaire en ruine, avant le col de Mallemort

Larche arrive enfin. Le temps de boire un coup puis de faire les courses et nous marchons encore une demie heure pour trouver un coin bivouac semblable à celui de la veille.

J'emmène Gamin dans le torrent pour que l'eau lui masse les jambes. Ca fait du bien...

Ensuite avec papa on se trempe et on se "lave". L'eau est bonne (17- 18 ° C guère plus...).



Le bain... Et oui les ânes savent apprécier l'eau des fois...

Après 7 h longues heures de marche, les mouches ne nous laissent pas de répit. Elles nous obligent à manger sous la tente alors qu'il fait beau. GRRR!!! Saleté de bestioles !

On ne tarde pas trop. Les réveils sont réglés sur 5 h 30 encore...

Vendredi 3 août


Le réveil est encore plus dur que d'habitude, en plus il fait très froid et l'atmosphère est hyper humide...

Tout notre matériel, que l'on stock sous l'avancée de la tente est trempé. Seules les denrées alimentaires étaient enfermées dans une boîte quasi étanche...On a sauvé le mangé et c'est déjà pas mal ! Par contre les chaussures de papa se sont transformées en éponges, ce qu'il lui vaudra de mauvais échauffements et les ampoules qui vont avec...

Le temps de tout ranger, on part à 9 h 10. Nous empruntons le même chemin qu'hier et tout se passe nickel. Ca continu à grimper jusqu'à ce qu'on traverse le ruisseau de la Pisse. Le lac Miroir n'est plus qu'à quelques pas de là, à 2214 m.

Le lac Miroir avec la crète des Veyres à droite et la crète de la Font de Sancte plus à gauche

Plus haut viennent la chapelle et le lac Ste Anne.



La chapelle Ste Anne

Mainenant on ne rigole plus, il faut que l'on atteigne le plus haut col de ce périple. Le Girardin tant craint par les cavaliers à cause de sont altitude culmine à 2699 m. Beaucoup m'ont mis en garde contre le coup de sang. Chez les équins c'est un problème de santé grave qui peut entrainer la mort et qui vient notamment avec l'altitude. Gloups...

Donc on monte tout doucement et on ne compte pas les pauses. Arrivés là haut, Gamin se porte comme un charme. Toute cette angoisse pour rien, TANT MIEUX !!!

Toute l'équipe au col Girardin, heu- reux!...


Bon et bien on redescend alors. Il est 13 h30. Sur 200 m de dénivellé c'est très très raide mais bien tracé donc R. A. S. Plus bas un marmotton puis 2 puis 3 nous offrent un joli spectacle en jouant et en se faisant la toilette. Et ensuite on croise des adultes toutes aussi belles. Cela nous absorbe 2 h !!!! Il est grand tant de manger. Gamin s'étalle de tout son long pour piquer un bon roupillon.


Il est trop mimi...


La suite nous emmène à La Barge (1877 m) par un petit sentier toujours bien praticable. Arrivés à ce hameau de 5 habitants à l'année, nous poursuivons sur la route pendant 3 km. Et un emplacement plat avec deux trois arbres pour couper l'humidité, entre une belle prairie et un torrent nous invite à nous installer là.



La Barge vu d'en haut


Une heure plus tard des bergers arrivent avec leurs quelques 1800 m moutons, leurs 10 chiens et leurs 4 ânes provençaux pure souche avé' la cloche traditionnelle. Ils passent la nuit là. Encore une bonne rencontre avec des gens très sympas qui nous parle un peu du pays.


La nuit s'annonce silencieuse malgrés tout, le torrent couvrant les bellements.

Jeudi 2 août

A 6 h du mat' notre réveil naturel s'active : Gamin commence à braire et s'arrête de justesse en nous entendant dire CHUUUUTTT!!! Donc me voilà dehors à l'aube, un jour de repos avec mon duvet en attendant que tout le monde s'éveille...


Une heure après j'accompagne une voisine (toujours avec Gamin) au village pour aller chercher du pain frais...et des croissants ! On ne se refuse rien.


Une des églises de Ceillac
Dans la matinée nous y retournons pour faire des courses pour 2 jours. Arrivés au camping on a juste le temps de sauter dans la tente et badaboum orage très pluvieux. Donc on mange dans la tente et je m'accorde une petite sieste pendant que papa va papoter avec un autre voisin (qui a dit que les femmes sont des pipelettes ??? ; ) ). Un crottin laissé par Gamin sous les mélèzes créer des conflits internes au camping. OULALA !


On ne perd pas l'appétit même sous la tente...

Vers 15 h le ciel se dégage, ce qui nous permet de partir faire une reconnaissance pour l' étape de demain, sans saccoche ni sac. Une première partie sur un chemin plat nous emmène à la cascade de la Pisse. Ensuite c'est un petit sentier en lacets qui continu pour monter au sommet de la cascade. Rien de quoi s'inquiéter. Seuls quelques dalles glissantes et marches hautes nous ralentissent mais bon on a déjà connu pire... Les nuages menaçant reviennent alors on fait vite demi tour pour pouvoir ranger nos affaires à temps.

En montant à côté de la cascade

Vers 18 h rebelotte, un nouvel orage, accompagné de grêlons cette fois ! Ca dure 2 bonnes heures.

Puis le grand bleu revient. Ca ne devrait pas retomber cette nuit. Donc on va se coucher tranquille et 10 minutes après que je me sois endormie, vers 23 h crack ! Et de 3 ! La pluie tombe à seaux d'eau. Je sors essuyer Gamin et lui laisse la couverture sur le dos puis je ressors une heure après pour lui enlever... Le reste de la nuit est calme.



La cascade de la Pisse

vendredi 17 août 2007

Mercredi 1 août

La matinée débute plutôt bien, toujours sous un beau ciel bleu. Le chemin qui nous emmène à Château Queyras, 500 m plus bas est bien traçé mais hyper raide et Gamin avance vite. Et d'un coup la route (étroite)! On a rien vu faire. Papa fait la circulation pour que les gens ralentissent un peu.
Le fort Queyras datant du XIIIème siècle nous domine à l'est, il est magnifique.


Château Queyras et son fort

Nous descendons tout en bas du village, à 1355 m pour traverser le Guil sur un pont, pour ensuite monter au col Fromage à 2301 m. La première partie du chemin, c'est à dire sur 150 m n'est pas loin des 40 ° de pente... Je tire sur la longe et papa, mains sur la croupe de Gamin pousse pour ne pas dire porte ! Pfou...heureusement que ça n'était pas plus long !


Une petite pause pour souffler permet à Gamin de manger un truc pas bon dont il a du mal à se séparer. Il fait une de ces têtes, assez inquiétante d'ailleurs...


Le sentier ombragé grimpe de façon soutenue tout le long mais ce qui est bien c'est qu'il a été refait il n'y a pas longtemps donc pas de mauvaise surprise.


Un alpage...

Vers 1770 m, les alpages commencent à se faire plus étendus. On atteint une sorte de pré col, à 2270 m où il y a une fontaine. De là, il ne nous reste plus qu'une grande traversée pour arriver au col Fromage. C'est sublime, des montagne à perte de vue, pas de pistes toutes moches, rien que des sentiers avec une belle végétation.


Et bien ça... c'est le col...!

Comme d'habitude nous "déjeunons" de l'autre côté avant d'attaquer la descente. Gamin a tellement la forme qu'il nous a fallu le ralentir pour lui éviter de ratter les virages !


Nous sommes dans le parc naturel régional du Queyras, qui entretient particulièrement bien ses sentiers et ses montagnes.


Une heure et demie plus tard, nous sommes à Ceillac, à 1650 m. Un saut à l'épicerie et on part s'installer dans un camping. Certains clients ainsi que la responsable ne sont pas ravis de la présence de l'âne... Mais bon on y arrive quand même.


En decendant sur Ceillac

Il est tôt donc douche, lessive, lecture, etc...

Les filles qui font aussi le GR 5 ont planté leur tente pas loin alors on les invite à manger un bout de tarte à la framboise du coin , ce qui nous permet de papoter un peu. C'est sympa de faire des rencontres comme ça.


Le lendemain c'est journée repos (une vraie) !